Archive pour la catégorie ‘Retours’

Une journée chez Marius

Cela faisait plusieurs années que je me promettais d’aller faire une escapade chez Marius. C’est Thomas du CPIE qui m’en a donné l’occasion. La voiture garée, ça fait chaud au cœur ! Le drapeau picard, emblématique, se dresse devant vous face à l’estaminet. C’est déjà une diversité signalétique !

A peine le temps de vous dévêtir que le maître des lieux, Luc Decroix, vous souhaite la bienvenue d’une poignée amicale.

« Voulez-vous un chocolat bien chaud ou un café? » Je réponds favorablement au second choix. Et quel café! Du picard! Du vrai ! Celui avec de la chicorée ! Un bonheur ! De la diversité gustative…

Nom de Dieu! Nom des Jeux ! En voilà des tas de jeux de toute sorte ! Le jeu de dames retient ses pions au plafond. Et là, le sang qui ne fait qu’un tour, une émotion … Ce gant de cuir et de bois et son tamis, c’est celui du Jeu de Tamis qui est presque disparu. Ici, il a au moins son mémorial. De la diversité des jeux…

Nous étions là pour les « Eco-évènements » et confronter nos expériences. Organisateurs de festival, jardins remarquables, producteurs bio, etc… nous étions tous là pour réfléchir à respecter l’environnement.

Comment organise-t-on un covoiturage? – Où met-on les huiles de friture? – Moi, je ne fais plus de flyers ! – Des assiettes en porcelaine dans un concert de musiques actuelles ?! Impossible pour la sécurité!   De la diversité des évènements…

Au repas, on parle, on discute. De l’Oise, de Rouen ou de Bretagne, nous venons de différents coins du fait de notre métier.

Le drapeau devant l’estaminet, c’est quel pays? – Une réderie, c’est une brocante? – « Is veultent quoi? » Cà veut dire quoi?

Et Tiodave en infatigable traducteur… De la diversité des langues et des cultures…

L’ESAT de Gézaincourt est réputé! L’avion que vous prenez pour partir en vacances, les chevilles de montage, c’est eux ! Et c’est également 700 tonnes de compost par an pour votre jardin! De la diversité des métiers et des humains…

Diversité de la faune et de la flore, cet article est écrit aussi en picard pour une diversité culturelle.

Attention à vos pénates !

TRADUCTION EN PICARD

Ertour dsur el soirée picarde d’Achteure à Albert – 14 janvier 2012


photoPIC
= Eune fin bièle soérée qu’os ons ieu por chl’intamure ed l’énée 2012! Un flippe picard, ch’est du chide coeud, du gloria avuc du mié qui vos récoeuffe ! Bé lo, os ons ieu itou un Flipe picard avec du chite « Halte-lo, poliche », du gloria (des canteuses fin rétuses) pi du mié « Mitan d’ti » (pour s’pourléquer intre amoureux). A foait coeud à sin tchoeur de vir ch’public canter tertous insanne  Madame Duvivier . Pusse ed 4000 canchons picardes qu’is ont récouées Achteure avuc pèr egzimpe  El Seminche ed Chuque  de Brûle-Maison.

8 canteus pi musiqueus dsur 12 m² ed scène à l’Montée d’Rire d’Albert, Tiodave l’o foait !

In parlant ed 12, boène énée 2012 !

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FR = Une très belle soirée que nous avons eue en ce début de 2012 ! Un flippe picard, c’est du cidre chaud, de l’eau-de-vie et du miel et çà réchauffe ! Et là, nous avons eu un Philippe Boulfroy bien picard avec du shit « Halte-lo, Poliche », de l’eau-de-vie avec de très jolies choristes et du miel avec « Mitan d’ti » (une belle chanson pour les amoureux). Cela fait toujours chaud au cœur de voir le public chanter « Madame Duvivier ». Plus de 4000 chansons picardes récoltées par Achteure avec notamment « El Seminche ed Chuque » de François Cottignies.

8 chanteurs et musiciens picardisants sur 12m², c’est possible avec Tiodave !

Tiens, en parlant de 12, Bonne Année 2012 !

Ertour dsur eune soérée picarde à Albert

PIC = Os avez ieu tort… Y falloait ête lo… à l’série picarde avuc Adrien Helminiak pi Mauricette Cheval el 5 novimbe 2011 à Albert. « Rires et bonne humeur garantis » qui avoait d’martché dsur chés réclames. Ben ch’étoait point des mintiries.

Adrien nous o canté des canchons traditionnelles conme « Tiens, tiens, tiens » obin « Grincourt » et d’zeutes d’achteure « ch’cot qui pue », « t’in brais ». Il o meume été querre eune canchon d’Acadie pour apprinde chés gins à canter. Avuc sin corbéyon émeuvant, es djuitare afflateuse pi sin youkoulélé vertillant, chés pieds pi chés mains étoaient épinés. Invie d’baler pi frapper dins ses mains…Pi qué plaisi ed vir tertous insanne canter !

Mauricette, je l’o perzinté conme no matante chti qui vous laisse ed boènes souvenanches d’éfanche quand os allez l’vir. Avuc sin tricot martché « Mauri7 toudi prête », chés lippes étoaitent déjo à l’risette. A coeup d’télé-réalité, ed communication, ed réclames dins l’boète às lettes, elle o rinversé chés gins ed leus cadous por zé foaire tchère dins l’rire. Ch’coeup d’grâce (à Diu), ch’étoait l’esplitchation del messe ! Du rire à n’in braire. Os m’croéyez point ?! Ben dmindez à l’tchotte pouillette qui y avoait à ch’preume ring : « Je n’ai tellemint ri equ min maquillage il o coulé ! » Combien d’gins ? Ben, el salle ale étoait pleine, o n’o meume sorti des tabourets pour assir chés gins ertardataires.

 FR = Vous avez eu tort… Il fallait être là… à la soirée picarde le 5 novembre à Albert.

« Rires et bonne humeur garantis » disait la publicité et ce n’était pas un mensonge.

Adrien nous a chanté des chansons traditionnelle et d’autres d’aujourd’hui. Il est même allé chercher une chanson québécoise pour apprendre au public à chanter. Avec un accordéon émouvant, sa guitare caressante et son ukulélé taquineur, les pieds et les mains avaient la bougeotte. Envie de danser et de frapper dans les mains… et quel plaisir de chanter tous ensemble !

Mauricette, je l’ai présenté comme notre tante chti qui vous laisse de bons souvenirs d’enfance à chaque visite. Un maillot de marque « Mauri7 toudi prête » et les lèvres faisaient déjà risette. A coup de télé-réalité, de communication, de pub dans les boîtes aux lettres, elle a renversé les gens de leurs fauteuils pour les faire tomber de rire. Le coup de grâce (à Dieu) fut l’explication de la messe ! Pleurer de rire. Vous ne me croyez pas ?! Demandez à la jeune fille du premier rang : « J’ai tellement ri que mon maquillage a coulé ! »

Combien de spectateurs ? Salle comble ! Tabourets pour les retardataires.

 Prochaine soirée le 3 décembre avec Jean-Marie François à l’Escalier du Rire d’Albert

Ertour dsur eune verlée d’jonnes à Corbin

PIC = Is étoètent pusse ed 200  élèves de ch’Lycée Sinte Colette ed Corbin à foère el jornée ed démuchage à Corbin. Il est 13h15 quind o cminche à ramonchler ch’preume groupe pour s’in aller varonner dins chés rues d’Corbin. Diche minutes pus tèrd, ch’est ch’duzième. A l’fin, is étoètent 9 groupes à partir. A l’plache de ch’ ju d’battoèr, is dvoètent treuver un surpitchet pour leu groupe. Ch’groupe 6, ch’est des jonnes evnant du Pas-de-Calais pi du Nord. Adon, os vos s’appeler ………. »Chés wassingues » !!!!…. Euh, nan, finalemint, a sro « Chés Chtis ». O vo dusqu’à el Sonme pi eune verlée dusqu’à Vaux-sur-Somme pèr ch’ ècmin du halage. D’ertour, ej les atcheuille avec el léginde de ch’Gayant d’Corbin pi des berdlages in picard. Is connaistent « réderie », « muche », ch’ballon-poing, el longue paume pi gramint d’eutes mots picards !…. Ed l’acoute, l’invie d’comprinde chés mots picards pi ch’parlage… Pi ertour à ch’lycée avuc un jonne ed Reims qui me dminde qué parlage qu’i yo là-bos?! Du champenoés, min fiu, du champenoés !….

FR = Ils étaient plus de 200 élèves du Lycée Sainte Colette de Corbie à faire la journée d’intégration à Corbie. Il est 13h15 quand on commence à rassembler le premier groupe pour s’en aller musarder dans les rues de Corbie. Dix minutes plus tard, c’est le deuxième. A bout du compte, 9 groupes s’élancent. A la place du Jeu de Battoir, ils devaient trouver un surnom pour le groupe. Le groupe 6 est constitué de jeunes du Pas-de-Calais et du Nord. Evidemment, on va s’appeler……… « Les serpillières » !!!!….. Euh, peut-être pas, les Chtis c’est mieux. On rejoint la Somme et Vaux sur Somme par le chemin de Halage. De retour, je les accueille avec la légende du Géant de Corbie et des commentaires en picard. Ils connaissent finalement beaucoup de mots picards ! De l’attention, l’envie de comprendre les mots et la langue picardde… Sur le retour vers le lycée, un jeune rémois me demande quelle langue régionale parle-t-on à Reims ? Le champenois, jeune homme, le champenois !….

ARTICLE SUR PROXINEWS

Retour sur Chés Mouques à Fu à Albert

Endroit où fut découvert la statue ND de Brebières

Le hasard a voulu que ce se soit la cornemuse picarde (le pipasso) qui inaugure les soirées picardes de l’Escalier du Rire à Albert qui se dérouleront jusqu’en mai 2012.

Statue Notre Dame de Brebières à Albert

Le hasard a voulu que la tradition picarde du pèlerinage de Notre Dame de Brebières soit le défilé des bergers cornemuseux venant jusqu’à la Vierge.

Le hasard a voulu qu’une messe de l’Abbé Dulin soit prévue ce jour-là.

Quand on sait, comme dirait Théophile Gautier,  que « Le hasard, c’est peut-être le pseudonyme de Dieu quand il ne veut pas signer. », il y avait là un rendez-vous à ne pas manquer.

Plutôt que des paroles, regardez la vidéo ci-dessous =

Notre Dame de Brebières

La soirée fut fort sympathique avec des gens venus du canton d’Acheux-en-Amiénois, du canton d’Albert mais aussi d’Amiens. Et le quizz fut endiablé (pardon, mon père !).

Escalier du Rire

Prochain rendez-vous avec Mauricette Cheval (humour chti) et Adrien Helminiak (chansons picardes) le 5 novembre. Réservations : www.escalierdurire.fr

 

Une verlée à Pleuvamont

PIC = Tertous chés picards i connoaisstent « Chés vagances à Gardincourt, un coeup dins ch’gardin, un coeup dins l’cour ». Mais innhui, el 6 d’eut, os n’povons meume pon y aller! I drache, i crachinne, i dégosille, i trimpe adon i tchait des pleuves… Dins chl’arméno d’el Ferme Grébénote, ej devoais aller à Ferrières foère eune verlée dins ch’poéyis. Mais avuc chés gins d’tourisme d’Ailly, os ons décidié d’annuler toute. Trop d’pleuves, ed vint. Ch’est don eune verlée à Pleuvamont qu’os frons , « Pleuvamont, Os restons à no moéson parce qu’i tchait des pleuves à mont.  » Si ch’moédeut i resse à s’grimoucher, chés verlées à Pleuvamont is vont rchuvoèr des gronnées d’tourisses !

FR = Tous les picards connaissent « Les vacances à Gardincourt, un coup dans le jardin, un coup dans la cour ». Mais aujourd’hui, ce 6 août, on ne peut même pas y aller !! Çà dégringole, çà bruine, çà flotte, çà trempe bref il pleut… Dans le calendrier d’El Ferme Grébénote, je devais aller à Ferrières pour une visite du village. Mais avec l’office de tourisme de l’Ouest Amiénois, nous avons décidé de tout annuler. Trop de pluie et de vent. C’est donc une visite de Pleuvamont que chacun fera. « Pleuvamont, on reste à la maison parce qu’il pleut trop ». Si l’été reste si gris et pluvieux, les visites de Pleuvamont vont devenir un rendez-vous incontournable pour les touristes !

Ertour dsur eune verlée à Lamotte, Abancourt pi Warfusée – 22/07/2011

PIC = Ch’tan il étoait un molé nacsieux mais ch’solé il o fini par percher chés nuaches. Chés rédeux d’verlée is étoètent lo, qu’is étoètent déjo vnu à Daours. Des gins ed Lamotte pi  itou ed Warfusée m’attindoètent dvint l’église. Ch’est par ale qu’o avons cminché el verlée, à erbeyer sin clotcher pi ses bieutés. Os sommes allés apreu à Montreuil, el rue pi os avons deschind à Warfusée pèr chés hailles. Un razieutement à chés neuvèles moésons pi os étoèmes à ch’fu rouche pi dvint l’église de Warfusée. Un darin décatour devant ch’puche de ch’poéyis pi par l’Aouelle et ch’Maire, Mr Dehurtevent, i nos attindoait por visiter l’église ed Lamotte. Os étoèmes ébeudis dvint chés fresques pi chés vitrails. Mr Dehurtevent nos apprind equ chés Molumints Historiques y vont raneuvir ech clotcher pi chés murs pi qu’aladon os frons apreu chés pintures eddins. Qué bonheur d’intinde cho ! Un coeup à boère offert par el mairerie pi ch’étoait pon coère fini… Ch’Maire nos o foait vir el plaque pi l’plache adou que ch’Général Foch il o ahansé ch’preume juyet 1916 avuc chés colonies. Une verlée rédeuse, amiteuse aladon bin picarde !

FR= La météo était capricieuse mais le soleil a finalement percé les nuages. Les amateurs de visite de village étaient là. Des représentants de Lamotte et Warfusée m’attendaient déjà devant l’église. C’est d’ailleurs par elle que nous avons commencé en admirant son clocher et ses ornementations. Ensuite passage à Montreuil (la rue) et une descente par le « Tour de ville » vers Warfusée. Un regard sur les maisons modernes et nous voilà au feu rouge suivi de l’église de Warfusée. Un dernier détour par le puits du village, l’Aouelle et le Maire, Mr Dehurtevent, nous attendait pour visiter l’intérieur de l’église de Lamotte. Nous restons ébahis devant les fresques et les vitraux. Les Monuments Historiques vont restaurer le clocher et l’extérieur et on projette de refaire l’intérieur. Quel bonheur d’entendre cela ! Un pot de l’amitié offert par la mairie et ce n’était pas fini !… Le maire nous emmène voir la plaque et l’endroit où le Général Foch a organisé l’attaque du 1er juillet 1916 avec les armées coloniales. Une visite faite de curiosité et de convivialité donc bien picarde !

Entre Sologne et Berry- les vacances de Tiodave

Mes vacances se sont organisées en deux pages d’agenda tournées et 3 mails de calage de dates. Tiodave, toujours inforché de travail sur le picard, se permettait quelques jours de prangère sins busiage.

« Tiodave en expédition dans le Berry »

L’annonce sur Facebook fut un choc dans le milieu picardisant. Une Isarienne reste circonspecte devant ce pays connu pour ces chorchèles et ses marais ; Un Auxilois évoque des bibaches de plus d’un demi-pouce ! Un amiral du Vimeu me recommande de la ventoline pour supporter le climat sud-beauvaisien.

D’autres confondent le Berry et Berry-au-Bac (entre Laon et Reims) et s’étonnent que je puisse déjà passer le « Bac » alors que récemment je viens juste de passer le Chertificat d’Etudes Picard. Tiens ! Avec tout l’humour qui suinte de Picardie, personne n’a pensé au béribéri !…

SNCF-Voyages sur internet pour un trajet Longueau-Vierzon le 11 juillet

On me parle de Teoz, d’Intercités, de TER, etc…Je n’y comprends rien. On me propose même un aller Longueau-Paris avec un changement à Arras !

Finalement je choisis =

Longueau – Paris via Breteuil-Embranchement : 9h41 – 11h20 avec 10mn de changement

Paris-Austerlitz – Vierzon : 12h48 – 14h26

Le Torticar de Picardie (version autocariste 2011 du tortillard)

J’ai depuis longtemps abandonné l’idée de prendre le train à la gare d’Amiens avec sa ferrière (pardon à tous les villages de ce nom). Il y est désormais impossible de garer sa voiture deux ou trois jours le temps d’une excursion hors Picardie. Je choisis donc le départ à la gare de Longueau. On est lundi 11 juillet au matin et j’y arrive vers 8h30 (rappel : mon train part à 9h41). Deux guichets dont un seul « apparemment » ouvert. Trois personnes devant, les guichets automatiques hors service et plus de 30 minutes d’attente !

Enfin mes billets, un billet Longueau – Breteuil Embranchement et un billet Breteuil-Vierzon.

Je composte le premier billet et je remarque le terme « Autocar »… Tiens, on ne dit plus autorail mais autocar maintenant… direction Voie 1.

Les panneaux indiquent la Voie 1 juste à côté de la gare. C’est un arrêt de bus d’Amiens Métropole et son couloir de bus goudronné !… Ce n’est pas une erreur… Le trajet Longueau-Breteuil se fera en autocar ! Vers 9h15, un bus arrive. « Tiens, il est en avance ! » Non, c’est celui de l’horaire d’avant, il a 30 minutes de retard ! Je demande au chauffeur si je peux le prendre même si j’ai un billet avec un départ à 9h41. « Ben oui, vous arriverez en avance à Breteuil-Embranchement ! » Je monte et une ambiance conviviale entre voyageurs, au vu de l’incongruité de la chose, s’installe. « Vous pensez qu’on arrivera à l’heure à la Gare du Nord ? » – « Je ne sais pas, si déjà on arrive à Creil, au moins on pourra prendre le RER… sinon peut-être qu’ils nous emmènent à ch’décoloèr ed Roissy ?! – Rires »

Départ de Longueau puis une route sinueuse, dangereuse à chaque croisement avec un véhicule … Une petite visite non prévue des poéyis de Picardie….

Boves (passage sous la voie ferrée Amiens-Paris) – Fouencamps- Dommartin (passage sous le pont de la voie ferrée Amiens-Paris) – Remiencourt – Ailly / Noye (arrêt à la gare pour récupérer quelques voyageurs) – Chirmont – Esclainvillers – Quiry le Sec – Rouvroy les Merles – Tartigny – Breteuil Embranchement.

Il est 10h05 quand nous arrivons à la gare de Breteuil-Embranchement. (Rappel : train à Breteuil à 10h30) Deux trains sont à quai. « On » nous indique celui de gauche. Tout le monde s’installe… C’est bon ! Les panneaux électroniques dans le wagon indiquent le parcours et le temps de trajet avec un arrêt à Saint-Just et à Creil. Installation des bagages aux endroits prévus, on défait les manteaux, etc… Cinq minutes d’attente et d’un coup, on nous apprend que c’est le train d’en face qu’il faut prendre pour aller à Paris ! Branle-bas de combat… On remet les manteaux ou on reprend les bagages, on traverse le quai et on s’installe dans l’autre train…Le reste du trajet jusqu’à Vierzon s’est bien passé … Ouf !

L’arrivée à Gièvres

Sur le parcours, je découvre des maisons en craie et brique rouge très ressemblantes à celle de Picardie à un détail près, le chainage droit des fenêtres et portes est alterné de briques et de pierre, celui de Picardie est soit en briques ou en pierres et à l’occasion en harpe. Les murs sont faits ici de moellons de calcaire recouvert de mortier.  C’est un paysage de forêts à perte de vue avec des quênes pi des gueuguiers, les frênes y sont quasi absents. C’est à la frontière historique entre le Berry et la Sologne, entre Mennetou sur Cher et Selles sur Cher.

Là, juste au bord du canal du Berry, Jaugy sera mon lieu de villégiature.

Les cèdres cachent la merveille et au détour d’un chemin, c’est le château de Jaugy que je découvre. Un château de la fin du 19ème siècle de style Néo-Renaissance bâti à l’emplacement d’un prieuré.

Jaugy

Mon séjour sera berché des éclats de rires d’une âme russe, retraitée d’un célèbre quotidien américain et des pensées calligraphiées d’un philosophe afghanistanais. La famille Coquinoville fera mes soirées en osthéopathie, crapaud et cobaye. J’ai même rencontré là celui qui a réparé les clins en bois de la maison de Tchotchotte à Amiens.

Le parc du château, c’est 18 hectares … des cèdres dont un vieux de plus de 400 ans, un séquoia, des mahonias qui poussent dans les sous-bois…

Le canal, c’est une ligne de noyers vers l’infini et qui surplombent le Cher (la rivière) de plus de 20 mètres. E.T., le chat, sera le roi des réveils et des caresses.

Le retour

Un discret aperçu d’une maison solognote à la sortie de Romorantin et me voilà sur l’autoroute. Au niveau d’Orléans, la Loire descendait des deux tours de la cathédrale. Et là, surprise !, à l’aire de repos Orléans-Gidy de l’A71, le lieu-dit s’appelle « Bois Picard » !

Entre Artenay et Etampes, je milais à gauche pour voir les tours de la cathédrale de Chartres mais la Beauce n’est pas si plate que çà ! A la sortie de l’A10, comment éviter chés quatorejuyétrie avec Chés Camps à Lysée pi ch’défilé de ch’tchot Nain pi Versailles !? Traversée par Conflans-Ste-Honorine, Cergy-Pontoise pi d’un coup, une pancarte « Amiens » !!! Remontée par l’A16 et arrivée à Amiens… le JDA, le journal municipal d’Amiens, m’attendait dans la boite aux lettres avec un article sur ch’Bédouf, le beffroi d’Amiens, symbole de liberté communale.

Oui, j’étais libre pendant 4 jours.

Tiodave

MOTS PICARDS

inforché : débordé, stressé

prangère : sieste, sommeil

busiage : réflexion, pensée

chorchèle : sorcière

bibache : moustique

décoloèr : aéroport

poéyis : village

quêne : chêne

gueuguier : noyer

bercher : bercer

miler : surveiller, regarder

quartorjuyétrie : 14 juilleterie

Chés Camps à Lysée : Les Champs-Elysées

Ch’tchot Nain : Nicolas Sarkozy appelé aussi ch’Cayen (le petit coq) par les picardisants

Ch’Bédouf : Beffroi d’Amiens sinon « béffro » pour les autres villes

Tiodave, ses racines picardes

Voilà mes racines !

Ma grand-mère, « Marie », qu’ale parloait toudis picard dusqu’en 2006.

Min père qu’il étoait l’un des darins à moute chés vaques à l’main in 2003.

Ertour dsur ch’Chertificat d’Etudes Picard

Arrivé à Trefcon à9h du matin, y avoait déjo eune dijaine ed gins qui s’attindoètent ch’marister. Eune foés, tertous rassannés, os ons été boère un tchot café mon chl’estaminet de Val d’Omignon pi nous vlo parti pour chés épreufes.

Première Epreuve du Chertificat

Du picard, du cartchul, os ons yeu d’toute. Pi coèr, ch’étoait que l’matin ! A midi, os avons mingé à Vermand pi nous vlo d’ertour dins l’vièle salle ed classe ed Trefcon pour ercmincher chés egzamins. Del sienche naturelle pi del  juografie nous attindoaient. Ercrand, ch’Chertificat y s’o fini à quate eures d’ermontée.

Manque pu qu’à attinde chés résultats. A quelle date ? Bé quind ch’marister Semblat il airot fini corriger chés copies !!!

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