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Ertour dsur Le Bosquel
Une bien jolie verlée s’annonçait au Bosquel ce 18 juin. Face à l’église, c’était la kermesse de l’école et les prisonniers du Stalag II B qui ont financé l’école en 1942 auraient aimé entendre ces rires d’enfant d’aujourd’hui. Tout doucement mais sûrement, des gens du village mais aussi venant d’Amiens, de l’Oise sont arrivés pour ce rendez-vous avec l’Histoire. On découvre le documentaire de 1945 qui parle de la reconstruction du Bosquel. La jeune demoiselle qui entasse les gerbes de blé sur la charrette est là en visiteuse ainsi que le maire Mr Glorieux et le conseiller général du canton Mr Loric qui ont, tous deux, suivi toute la visite. Ce sont des liens mémoriels qui sont rappelés : l’église de l’architecte Gonse, sœur jumelle de celle de Beuvraignes ; la mairie et son école des 20 000 pierres ; son monuments aux morts, tolérance de la loi de 1905 …
Un cri d’étonnement s’échappe des visiteurs quand je leur annonce un cadastre de 3872 parcelles fin 19ème siècle avant le remembrement de 1934. « Soin à chés carettes ! » fait son effet comme rappel soudain de la picardité du village. Rue d’en Haut, nous nous arrêtons devant une maison en brique du 19ème siècle. Son propriétaire en sort étonné de voir devant chez lui un groupe de visiteurs. Commentaire fait, il dira à la cantonade : « Et bien, j’ai appris un truc aujourd’hui sur ma maison ! » Heureuse verlée aussi, qui a permis de montrer le dernier baraquement de la reconstruction qui va disparaître d’ici quelques mois. Passage devant une grange en torchis et nous voilà devant les maisons en parpaing de béton de terre. En descendant la rue de Conty, c’est l’évocation de ces fermes qui avaient 20 ans d’avance à l’époque et qui seront vite dépassées par la mécanisation. La légende du cimetière marque les esprits, bien entendu ! Et c’est la ferme du Quesnel qui clôture cette visite. Ils étaient 50, ces visiteurs, comme le numéro du régiment d’infanterie qui défendit Le Bosquel en juin 1940. C’est le 18 juin à 18h que j’ai quitté Le Bosquel… Ah ces coïncidences de chiffres !